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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rosés Démarrage poussif pour l'IGP Pays d'Oc

MICHÈLE TRÉVOUX - La vigne - n°292 - décembre 2016 - page 66

Après le dynamisme des deux précédentes campagnes, le marché de l'IGP Pays d'Oc rosé démarre très timidement cette année. Les cours sont à la baisse.

La campagne tarde à démarrer pour les IGP Pays d'Oc rosés. Sur les 17 premières semaines de campagne, seuls 131 000 hl ont été contractualisés. C'est trois fois moins qu'en 2015 (298 000 hl) et cinq fois moins qu'en 2014 (547 000 hl), deux années où le marché des rosés avait démarré très fort.

« Il y a moins d'emballement sur les achats, constate Florian Ceschi, courtier chez Ciatti. Les opérateurs sont couverts. Ils ont encore du 2015, la bascule sur le 2016 va être décalée d'au moins trois mois. » Les prix sont également en retrait et se situent entre 80 et 85 €/hl en fonction des qualités.

« Il y a eu surproduction durant les deux campagnes précédentes. Ces excédents pèsent sur le marché. Cette année, les volumes sont moindres car les caves ont rééquilibré leur production au profit des rouges. La demande est forte pour les belles qualités. Mais les produits moins qualitatifs auront plus de mal à trouver preneur », analyse Louis Servat, président des courtiers de la région.

À la cave de Lédignan, dans le Gard, qui produit 50 % de ses volumes en rosé, la directrice Anne Ravanel se félicite du partenariat triennal noué avec Castel. « Nous avons été prioritaires pour les retiraisons et tous nos rosés sont d'ores et déjà réservés. Mais nous subissons malgré tout le décrochage des prix : nous avons perdu 5 €/hl par rapport à l'an dernier. »

À la coopérative de Puilacher, dans l'Hérault, tous les rosés sont aussi préréservés. « Il y a un effritement des cours, mais comme les volumes produits sont en retrait, les cours pourraient se raffermir en cours de campagne », note Olivier Plut, le directeur.

Le négoce voit les choses différemment. Pour Gilles Gally, directeur des achats chez Jeanjean, ce réajustement des cours est sain et justifié : « Les hausses de ces dernières années nous ont fait perdre des parts de marché à l'export. Et sur le marché français, les contrats avec la GD se négocient en ce moment. Si nous n'arrivons pas à nous entendre avec la production sur ce réajustement des cours, nous risquons là encore de perdre des marchés. »

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