Pour un salon, les chiffres sont toujours sujets à caution : on ne connaît que ceux des organisateurs, la police n'assurant que la fouille à l'entrée. Mais l'impression que l'on tire de ce premier Millésime Bio délocalisé à Marseille correspond au bilan officiel : plus d'exposants (902, soit +3 % en un an) et plus de visiteurs (4 850, soit +9 %) y sont venus du 30 janvier au 1er février.
Événement militant, Millésime Bio a prouvé qu'il est incontournable pour sa filière. « Notre salon a une notoriété mondiale, sans concurrence internationale », se félicite le vigneron gardois Patrick Guiraud, président de l'association organisatrice, SudVinBio, qui veille farouchement à la préservation de la spécificité du salon, avec ses stands identiques pour tous les exposants, répartis de manière aléatoire et réservés aux vins bio certifiés.
S'affirmer face à Vinisud
Au petit jeu de la guerre des salons, Millésime Bio compte bien avoir marqué son indépendance et son identité face à Vinisud. « Vinisud est une vitrine des appellations du Midi. Millésime Bio met en valeur la biologie », distingue le vigneron languedocien Virgile Joly, qui exposait sur les deux salons et se dit satisfait des deux. Il est vrai qu'avec sa mise en scène modeste, Millésime Bio met en avant les vins et les démarches environnementales, plutôt que les régions. « La bio montre qu'il y a une alternative aux produits phytosanitaires lourds. Et on se rend compte que ceux qui travaillent en bio et biodynamie sont passionnés et qu'ils produisent de bons vins », se réjouit Matthieu Pélissier, cofondateur du site de vente en ligne Les Vins bio de Camille.