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DOSSIER - Le travail du sol en questions

Jérôme Sauvète, domaine Sauvète, à Monthou-sur-Cher, dans le Loir-et-Cher « En été, je combine plusieurs travaux à la fois »

La vigne - n°294 - février 2017 - page 19

Le désherbage mécanique a demandé une réorganisation du travail, comme effectuer plusieurs tâches en un passage.
 © C. FAIMALI/GFA

© C. FAIMALI/GFA

« Nous cultivons 17 ha de vignes conduites en bio en AOC Touraine. Lorsque j'ai repris l'exploitation en 1980, nous désherbions mécaniquement. Dix ans plus tard, j'ai voulu tester le désherbage chimique, mais cette façon de procéder ne m'a pas convenu. En 1998, je suis revenu au travail du sol. Et depuis 2011, nous sommes labellisés en bio.

Nos vignes sont plantées à 6 500 pieds/ha avec une largeur de rang de 1,50 m. Je possède un tracteur enjambeur, deux décavaillonneuses avec deux lames interceps hydrauliques Boisselet et des disques crénelés.

Fin octobre-début novembre, je butte mes vignes à l'aide des disques crénelés doubles, ce qui me prend 2 h/ha. Fin mars-début avril, je reprends la terre en pratiquant un décavaillonnage (4 h/ha) et, un mois après, je casse l'arête de décavaillonnage avec les disques crénelés doubles pour remettre la terre à plat (1,5 h/ha).

Fin juin, j'associe plusieurs travaux en un même passage afin de ne pas passer des heures sur mon tracteur et de dépenser moins de gasoil. Je réalise sous le rang un léger buttage en passant à nouveau avec les disques crénelés en vue de maîtriser l'herbe. J'en profite pour coupler cette intervention avec le rognage de la vigne et la tonte de l'interrang des parcelles enherbées. Ce passage-là dure environ 2 h/ha. Je vais moins vite que si je n'effectuais qu'une seule tâche à la fois, mais je gagne quand même du temps. Enfin, en juillet, si besoin, je passe parfois une nouvelle fois les lames interceps pour entretenir le cavaillon, toujours couplé avec un rognage et une tonte (2 h/ha).

Selon les années et la pression des adventices, quatre à six passages sont nécessaires pour entretenir mes vignes mécaniquement, ce qui représente 11 à 12 h de travail par hectare

Revenir au travail du sol a demandé une réorganisation de l'exploitation. J'effectue moi-même tous les travaux avec le tracteur car, pointus, ils demandent de l'attention. J'ai un salarié pour les tâches manuelles et des saisonniers font le tirage des bois, les travaux en vert et les vendanges.

Une étude réalisée par le Groupement de développement viticole (GDDV41) et la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher a permis de calculer le coût de ces travaux. Ils me reviennent à 114 €/ha en moyenne par passage, soit 572 €/ha par an pour cinq passages, main-d'oeuvre (17 €/h) et traction comprises. »

Cet article fait partie du dossier Le travail du sol en questions

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