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LE BLACK-ROT est la cible de nombreuses expérimentations. © C. STEF
Dans le Beaujolais, pendant quatre ans (2011-2014), la chambre d'agriculture a soigneusement enlevé toutes les grappes momifiées, les bois et autres sources d'inoculum sur une parcelle. Puis elle a biné à la main la ligne de ceps pour enfouir les baies tombées au sol.
Les résultats n'ont pas été probants. Même au bout de quatre ans, ces mesures n'apportent que peu d'efficacité. Un nouvel essai a été conduit en 2016 en remplaçant le binage manuel par un travail sous le rang avec des lames interceps. Sans plus de résultats.
Les rafles impliquées
En revanche, un essai mené en 2016 par l'IFV de Gironde conclue à l'efficacité de la suppression des rafles sur les premières contaminations. « Nous avons enlevé toutes les rafles et noté une réduction de près de 50 % du nombre de feuilles atteintes lors des premières contaminations. Dans la pratique, il est possible que l'effet soit moindre. La mesure est pertinente mais insuffisante pour maîtriser la maladie », estime Éric Chantelot, de l'IFV de Nîmes.
En Gironde, la parcelle d'essai a été vendangée mécaniquement. Il restait donc des rafles. Tandis que dans le Beaujolais, il n'y en avait plus car la vendange a été manuelle. Peut-être est-ce la cause de la différence de résultats entre les deux régions.
Concernant les traitements, les essais montrent une bonne efficacité de l'association cuivre + soufre, tous les dix jours, à des doses modulées selon le stade végétatif. Dans certains cas de figure, le soufre seul assure une tout aussi bonne protection (8 kg/ha/passage de Microthiol).
« En viticulture bio, l'association soufre-cuivre en traitement préventif est la meilleure solution pour lutter contre le black-rot. Elle reste moins efficace que les produits conventionnels homologués (IDM groupe 1), mais elle contient la maladie en situation de pression moyenne. En cas de très fortes attaques, comme en 2015, l'efficacité n'est pas garantie », précise Éric Chantelot.
