En Champagne, la charge est satisfaisante dans les parcelles non gelées. Même chose en Bourgogne, avec toutefois des écarts entre les parcelles fortement gelées l'an passé et les autres, les premières étant plus chargées que les secondes. Dans le Beaujolais, les grappes sont si nombreuses que certains se demandent s'ils ne vont pas devoir éclaircir pour amener les raisins à maturité.
En Anjou, on observe également de belles sorties. « Les grappes sont grosses et les contre-bourgeons portent aussi des raisins. Mais cela ne compensera pas les pertes liées au gel », indique Perrine Dubois, de l'ATV 49.
En Alsace, le gewurztraminer fait bande à part. « Même en l'absence de gel, certains pieds ne portent pas de grappes alors que le feuillage est bien développé. Ce cépage a bien donné l'an passé. C'est peut-être la contrepartie », rapporte Marie-Noëlle Lauer, de la chambre d'agriculture.
Dans le Centre, la sortie est l'une des plus faibles de ces dix dernières années. « 11 à 12 grappes par pied au lieu de 15 à 18. Si la floraison se passe bien, cela suffira. Mais, depuis plusieurs années, on perd 30 % du potentiel à la floraison. Il ne faudrait pas que cela arrive cette année », note François Dal, de la Sicavac.