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ACTUS - RÉGIONS

Champagne Cap sur l'Afrique

JULIETTE CASSAGNES - La vigne - n°298 - juin 2017 - page 16

Mamadou Dian Diallo lance une gamme de champagnes pour séduire les Africains, Antillais, Canadiens et les jeunes. Il a passé un accord avec un vigneron qui lui fournit les vins.
Mamadou Dian Diallo déguste le champagne de son fournisseur, Rémi Jacques.

Mamadou Dian Diallo déguste le champagne de son fournisseur, Rémi Jacques.

Jeune entrepreneur, Mamadou Dian Diallo, 39 ans, a décidé de créer sa propre marque de champagne : Dian Diallo. Ayant déjà travaillé pour des maisons champenoises et après une étude de marché au sein d'Aéroports de Paris, il observe qu'il reste un créneau à prendre.

« Des jeunes, des Africains, des Antillais, des Canadiens ne sont pas satisfaits de l'offre actuelle. Ils consomment par défaut des champagnes bruts qu'ils jugent trop secs ou des demi-secs qu'ils estiment trop sucrés », constate-t-il.

Sa gamme comprend quatre références dont une cuvée Réserve. Un vin dosé à 18 g/l. « C'est le parfait intermédiaire entre le brut et le demi-sec, pour les amateurs de champagne doux et fruité. » Mamadou Dian Diallo achète ses bouteilles au Champagne Yves Jacques, à Baye (Marne). Ce domaine s'occupe de l'ensemble du process, jusqu'à l'étiquetage. « Dian Diallo nous a contactés il y a deux ans pour nous exposer son projet... Il était à fond dedans. Il est professionnel et à cheval sur des petits détails », témoigne Valérie Jacques, la propriétaire.

L'entrepreneur compte vendre ses cuvées entre 22 et 32 €, en France, dans des hôtels et restaurants de la région parisienne, mais aussi en Europe et en Afrique (Guinée et Côte d'Ivoire). Le lancement officiel de sa marque est prévu le 16 juin prochain, à Paris et à Évry (Essonne). Accompagné dans son business plan par la CCI de l'Essonne et parti de zéro, il compte commercialiser 50 000 bouteilles par an d'ici à trois ans. « J'attends de voir s'il y parviendra, tempère la viticultrice. C'est un bon communiquant et je souhaite que cela fonctionne, mais il reste maintenant à les vendre... »

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