L'actualité s'est invitée au Congrès national des vins IGP, qui s'est tenu dans le Gard, du 7 au 9 juin. En ouverture de la table ronde organisée le jeudi 8 juin, Michel Servage, président de la Confédération des vins IGP, a exprimé son soutien aux neuf vignerons convoqués par la police la veille. Ces derniers sont suspectés d'avoir participé à des actions dans les grandes surfaces régionales, pour pointer du doigt la confusion qui y règne concernant l'origine des vins, ou à des opérations contre des négociants.
« Nous allons interpeller les ministres de l'Agriculture et de l'Économie pour que les cas de fraude soient traités avec le même empressement que les vignerons qui viennent d'être appréhendés pour avoir dénoncé ces pratiques. Et nous allons nous porter partie civile dans tous les procès contre des agissements qui portent atteinte à nos IGP », a-t-il annoncé.
Parmi les vignerons concernés figurent Lionel Puech, président des JA du Gard, et Xavier Fabre, porte-parole du Syndicat des vignerons du Gard. Ils ont été entendus en audition libre à l'hôtel de police de Nîmes, le 7 juin.
La table ronde qui a suivi portait justement sur ce thème d'actualité : comment le signe de qualité IGP peut-il conforter le développement économique de ce secteur et l'aider à résister à la concurrence espagnole ? Aurée Francou, chargée d'études et de recherches au Crédoc, a pointé une tendance très encourageante. En 2016, les enquêtes menées par cet institut montrent que l'origine France est la première motivation d'achat pour les Français, suivi par l'origine régionale. Le prix n'est plus leur préoccupation première, a-t-elle affirmé. Mais les vins IGP manquent encore de notoriété : la plus connue, l'IGP Pays d'Oc, n'arrive qu'en 15e position, derrière quatorze AOC.