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VIGNE

Robotique Pumagri, quand l'enjambeur devient robot

LUCIE MARNÉ - La vigne - n°298 - juin 2017 - page 37

Au salon Innorobo, Sitia a présenté Pumagri, son robot enjambeur autonome et multitâche.
FABIEN ARIGNON,  directeur de Sitia, présente la dernière innovation de cette société spécialisée dans la robotique. © L. MARNÉ

FABIEN ARIGNON, directeur de Sitia, présente la dernière innovation de cette société spécialisée dans la robotique. © L. MARNÉ

« Pumagri va devenir le tracteur du quotidien », déclare avec enthousiasme Fabien Arignon, directeur de Sitia, entreprise nantaise spécialisée dans la robotique. Son robot enjambeur a fait sa première sortie en public lors du Salon Innorobo qui s'est tenu à La Plaine Saint-Denis, du 16 au 18 mai. « Nous avons peu communiqué jusqu'à présent. Nous attendions d'être vraiment prêts », explique Fabien Arignon. Car l'enjeu est de taille : cet enjambeur de deux tonnes doit être capable de travailler seul dans les vignes avec tous les outils existants. Jusqu'alors, les robots développés pour la viticulture restaient légers et spécialisés dans une seule tâche, à l'image de Vitirover pour la tonte ou encore Naïo pour le binage sous le rang. « Pour le pilotage du tracteur, il faut au préalable charger les cartes du parcellaire à travailler sur l'interface web et renseigner la hauteur des rangs ainsi que leur écartement », explique Jérôme Petit, directeur technique de Sitia. L'enjambeur est ensuite capable de passer d'une parcelle à l'autre en ajustant la voie - de 1,30 à 2,10 m - et la hauteur sous châssis - de 0,70 à 1,30 m.

Un tracteur hybride spécialisé dans le travail du sol

Pumagri est doté d'un moteur hybride comme celui des voitures. Quelques litres de carburant suffisent donc à mettre le moteur en route après quoi les batteries se rechargent automatiquement. Pour l'heure, l'enjambeur peut atteindre une vitesse de 7,2 km/h.

Un attelage trois points a été prévu à l'arrière de la machine pour le travail dans les vignes. Des plaques d'accroche doivent aussi permettre de fixer des outils dans l'entre-roue. Seul bémol : « Pour le moment, le tracteur n'est pas prévu pour les outils nécessitant la prise de force. Ils sont encore trop énergivores, regrette Jérôme Petit. Les constructeurs d'outils ont encore du travail pour optimiser le rendement énergétique de leurs machines. »

Quant aux outils hydrauliques : « Il suffit d'embarquer une centrale sur le tracteur », explique Jérôme Petit. En attendant, Sitia est en prospection de partenaires en vue de concevoir un pulvérisateur peu énergivore.

Les premières démonstrations officielles du Pumagri sont prévues dès septembre 2017 pour un lancement de la commercialisation fin 2018.

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