ImprimerNous sortons d'une période de canicule pendant laquelle nous avons diminué les cadences de traitement. Samedi 24 juin, on s'amuse, on oublie le gros coup de fatigue d'il y a dix jours. On se couche tard. Le lendemain, à huit heures et demie, j'entends gazouiller dehors. Je descends, j'allume mon téléphone et jette un coup d'oeil à la météo... Le premier site me lance à la figure un paysage d'automne pour les sept jours à venir... Au deuxième, ça se confirme, et au troisième, c'est la panique. En bout de rémanence et sept jours de pluie annoncés... Comment ai-je pu faire confiance à la météo de la semaine dernière ? Mon instinct me le disait et je ne l'ai pas écouté.
Il est 9 h 30 et il nous faut 10 heures pour traiter nos 35 ha. Le premier de mes ouvriers que j'arrive à joindre, c'est Philippe. Il est à Origne, à 1 h d'ici, fête de village et apéro à venir. Il pose tout et arrive aussi vite que possible. Puis c'est Jean-Michel, attrapé au vol au moment même où il allait partir en amoureux. Et enfin Alex, que je réveille et dont la voix me dit clairement que la nuit a été courte. Tous abandonnent ce qu'ils faisaient pour venir. Ils comprennent que si je leur demande de venir traiter maintenant, un dimanche, c'est que c'est sérieux. Pas un ne rechigne et j'en suis fier.
Trois pulvés décollent à 11 h 30. Un repas ? Tout le monde s'en fout un peu : il faut assurer le coup. À 15 h, c'est le deuxième remplissage pour Jean- Michel, à 16 h pour Philippe. Entre-temps, ma douce est passée nous ravitailler en abricots, salade de riz et cake à la poire. Le staff est au top, on se serre les coudes, sourire aux lèvres. Les bolides repartent. À 18 h 30, Alex a terminé. À 19 h, c'est au tour de Jean-Michel. Il ne reste plus que Philippe qui a le secteur le plus étalé. À 21 h, le stress retombe, l'ensemble du vignoble est couvert. Merci à vous trois d'avoir été là, merci de prendre votre travail et votre investissement professionnel au sérieux. J'aime sillonner les millésimes avec vous.
