Retour

imprimer l'article Imprimer

ACTUS - RÉGIONS

Bordeaux Conseil de discipline

ALEXANDRE ABELLAN - La vigne - n°299 - juillet 2017 - page 12

Fin juin, des viticulteurs sont venus s'expliquer sur leurs pratiques de traitement devant une assemblée de parents d'élèves.
Entre les viticulteurs et les parents d'élèves,  le dialogue a été houleux avant de s'apaiser. © A. ABELLAN

Entre les viticulteurs et les parents d'élèves, le dialogue a été houleux avant de s'apaiser. © A. ABELLAN

«Il n'y a aucune raison qu'il y ait des tensions entre vignerons et riverains à proximité d'une école. C'est le lieu le plus simple à protéger : il suffit de traiter le vendredi soir ou le samedi matin », martèle Bernard Farges, ce 27 juin, lors d'une réunion sur les produits phytosanitaires à l'école maternelle de Saint-Genès-de-Lombaud.

Devant une cinquantaine de parents d'élèves, le président du syndicat des Bordeaux et Bordeaux supérieurs s'ingénie à désamorcer les tensions. Il présente le guide du vivre ensemble réalisé par la profession qui comprend la liste des viticulteurs prêts à faire office de médiateurs. Bernard Artigues, le président de la chambre d'agriculture de Gironde (CA 33) souligne, lui, les progrès réalisés par la profession : réduction des doses, investissement dans des pulvérisateurs confinés...

« Ici, on est loin de tout ça... », coupe court une mère. Elle attend des explications des vignerons exploitant les parcelles voisines de l'école et non de beaux discours.

« Je suis l'exploitant d'une parcelle qui pose un problème », lance Jean-Bernard Guéridon, le propriétaire du château Haut-Pougnan. Sans s'appesantir sur le passé, il promet un meilleur avenir. L'an prochain, il testera des programmes sans CMR. Il rappelle que la parcelle qu'il exploite ne lui appartient pas et suggère d'en faire un parking. Applaudissements dans la salle. Puis le débat reprend.

Des parents réclament les dates de traitement et la liste des produits utilisés. « On veut savoir si ce sont des CMR que l'on retrouve dans la pelouse de l'école », s'emporte une jeune mère.

« S'il y a des résidus dans l'école, ce n'est pas un problème de CMR, mais d'application », nuance Thomas Solans, vice-président des Jeunes Agriculteurs de Gironde.

« Je ne suis pas sûr que donner le détail des produits soit pertinent. Traiter le vendredi soir ou le samedi midi résout tout », répète Bernard Farges. Deux heures sont passées. C'est l'apaisement. Mais l'éclectique jury réuni ce jour-là espère ne pas avoir à convoquer à nouveau un tel conseil de discipline.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :