Retour

imprimer l'article Imprimer

ACTUS - RÉGIONS

Provence Le vignoble touché par les feux

CHRISTELLE STEF - La vigne - n°300 - septembre 2017 - page 14

Fin juillet, le Var a été victime de violents incendies. Ceux-ci ont provoqué de lourds dégâts dans plusieurs domaines viticoles dont La Tourraque, à Ramatuelle.
 © C. MAHOUDEAU/MAXPPP

© C. MAHOUDEAU/MAXPPP

Fin juillet, le Var a été la proie des flammes. Plusieurs incendies ont ainsi touché Ramatuelle, La Croix-Valmer, Bormes-les-Mimosas et La Londe-les-Maures. Ils ont occasionné des dégâts dans plusieurs domaines viticoles. À Ramatuelle, le brasier a atteint le domaine La Tourraque, le 24 juillet au soir. Généralement, les vignes font pare-feu mais les parcelles situées en lisière de forêts, de caniers ou de ruisseaux accusent des dommages. « La chaleur et la fumée ont grillé les rangs de bordure. Dans certaines parcelles, les dix premiers rangs n'ont plus de feuilles. Et dans les zones où le feu était très proche, les raisins qui étaient en pleine véraison ont éclaté. J'ai également des dépôts de fumées sur les baies », déplorait Guillaume Craveris, le maître de chai, après la catastrophe. Le feu a épargné la cave mais il a détruit de nombreux matériels. Ses parents ont perdu leur habitation.

Ce qui lui a réchauffé le coeur : la solidarité dont il a bénéficié. « Des connaissances sont venues couper les arbres qui gênaient, et nous ont aidés à réparer les remorques brûlées... On nous en a même prêté une... », explique-t-il. Un coup de main précieux pour pouvoir assurer les vendanges commencées le 24 août. Il a préféré ramasser les raisins qui pouvaient l'être à la main pour ne pas disperser les cendres.

Au final, le vigneron reconnaît une perte sèche de récolte de 30 %. Mais ce bilan pourrait s'alourdir si les vins présentaient des goûts de cendre. « Il faudra vérifier cela après les vinifications. » Pour compenser ces pertes, Guillaume Craveris pensait pouvoir acheter de la vendange. Mais cela lui a été refusé par la DDTM car « le feu n'est pas pris en compte dans les calamités agricoles. L'excès de chaleur ou le dessèchement excessif le sont mais la DDTM a considéré que nous n'étions pas dans ce cas de figure », regrette le vigneron.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :