« C'est une satisfaction que ce dossier aboutisse après six à sept ans de travail », souligne Bernard Angelras, président des Costières-de-Nîmes et chef de file du sujet à l'Inao. Le 10 septembre, le décret modifiant les règles d'irrigation des AOC est paru. Il introduit plusieurs modifications. Il autorise ainsi les systèmes d'irrigation enterrée. Un soulagement pour les producteurs.
« Les canons à eau favorisent les contaminations fongiques. Les goutte-à-goutte hors sol sont attaqués par les lapins », explique Bernard Angelras. « Et ils empêchent de biner sous le rang », ajoute Philippe Pellaton, président du syndicat général des vignerons des Côtes-du-Rhône.
Mais, le principe de base reste celui de l'interdiction entre le 1er mai et la récolte. Durant cette période, les autorisations ne peuvent être accordées que par dérogation de l'Inao, après une demande de l'ODG « dès lors que le stress hydrique est susceptible de remettre en cause la qualité de la production ». Avant le décret du 10 septembre, ces dérogations n'étaient permises qu'entre le 15 juin et le 15 août. Ces dates disparaissent donc. On peut irriguer quand le besoin s'en fait sentir.
Enfin, le texte permet des rendements différenciés entre les parcelles irriguées et les autres. « Désormais, dans une AOC donnée, seules les vignes irriguées devront respecter le rendement de base tandis que les autres pourront bénéficier de rendements supérieurs », apprécie Philippe Pellaton.