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VIGNE

Protection du vignoble Des UV pour lutter contre le mildiou et l'oïdium

JULIETTE CASSAGNES - La vigne - n°302 - novembre 2017 - page 68

L'émission de flashs d'ultraviolets sur les feuilles de vigne stimule leurs défenses naturelles. Résultat : elles se défendent plus efficacement contre le mildiou et l'oïdium.
LE NOUVEL OUTIL d'UV Boosting flashe les feuilles avec des UV pour stimuler leurs défenses. © UV BOOSTING

LE NOUVEL OUTIL d'UV Boosting flashe les feuilles avec des UV pour stimuler leurs défenses. © UV BOOSTING

La start-up UV Boosting développe un nouvel outil de traitement aux ultra-violets. Le principe de cette technologie : flasher les feuilles avec des UV pour stimuler les défenses naturelles de la vigne. UV Boosting a testé cette nouvelle méthode de lutte contre le mildiou et l'oïdium d'abord sous serre, sur des vignes en pots. Ayant obtenu des résultats intéressants, la start-up a demandé à l'IFV d'effectuer des essais en plein champ cette année, selon deux protocoles. Dans le premier, les expérimentateurs ont traité des vignes alternativement aux UV et aux fongicides dès l'apparition des premières feuilles, puis tout au long de la saison. Dans le second, ils ont effectué les traitements aux UV avant et après la floraison et appliqué des fongicides classiques pendant la floraison. Ils ont comparé ces deux stratégies à des programmes reposant uniquement sur des fongicides conventionnels et à des rangs témoins non traités. Selon les protocoles et la météo, la fréquence des traitements aux UV variait entre une semaine et quinze jours.

« Nous sommes contents des premiers résultats », indique Yves Matton, cofondateur d'UV Boosting. Certes, le niveau de protection offert par les deux stratégies aux UV est moins bon - « de quelques pourcents » - à celui des fongicides classiques. Il demeure néanmoins très correct. Par rapport au témoin non traité, les stratégies aux UV ont permis de réduire de 90 % l'intensité des attaques du mildiou sur la grappe et de 88 % celles de l'oïdium. Elles ont aussi diminuer jusqu'à 92 % l'intensité des attaques sur la feuille des deux maladies. Par ailleurs, les UV ont permis d'économiser 50 % de produits phyto avec la première stratégie et 70 % avec la seconde.

« C'est un outil prometteur pour diminuer les produits phytosanitaires », indique Éric Chantelot, directeur du Pôle Rhône-Méditerranée de l'IFV et expert national Écophyto. Les essais vont se poursuivre en 2018. Si les résultats sont concluants et validés, le nouvel outil pourrait être disponible dès la fin 2018 à un prix d'entrée de 15 000 € environ.

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